Mohamed Boudiaf 1919 -1992

Mohamed Boudiaf, né le 23 juin 1919 à M'Sila et mort assassiné le 29 juin 1992 à Annaba, est un homme d'État algérien. Il est président du Haut Comité d'État du 16 janvier 1992 au 29 juin 1992.

Jeunesse et formation

Mohamed Boudiaf est né dans une famille modeste d'origine arabe. Il fait ses études primaires à M'Sila puis ses études secondaires à Sétif. En 1942, il obtient un diplôme de comptabilité et devient fonctionnaire dans l'administration française.

Engagement nationaliste

Dès son jeune âge, Mohamed Boudiaf est engagé dans le mouvement nationaliste algérien. Il adhère au Parti du peuple algérien (PPA) en 1943, puis au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) en 1946. Il est responsable du MTLD en 1947 pour la région de Sétif, mais surtout devient un des organisateurs, voire le principal organisateur de l'Organisation spéciale (OS) dans le grand département de Constantine. Il échappe aux arrestations en 1950 et en 1951 ; il n'en est pas moins condamné par contumace à 8 ans puis 10 ans de prison.

Guerre d'indépendance

En 1954, Mohamed Boudiaf participe au déclenchement de la guerre d'indépendance algérienne. Il est l'un des fondateurs du Front de libération nationale (FLN) et est nommé membre du Comité de coordination et d'exécution (CCE), le principal organe de direction de la guerre. Il est chargé de l'organisation du FLN dans l'est de l'Algérie.

En 1958, il est nommé ministre d'État du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Il est ensuite vice-président du GPRA de 1961 à 1962.

Après l'indépendance

Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, Mohamed Boudiaf est opposé au régime de Ahmed Ben Bella. Il est arrêté en 1963 et condamné à mort. Il est gracié en 1965 par Houari Boumédiène.

Exil

Mohamed Boudiaf s'exile au Maroc en 1965. Il y fonde le Parti de la révolution socialiste (PRS) en 1966. Le PRS est un parti d'opposition au régime de Boumédiène.

Retour en Algérie

En janvier 1992, Mohamed Boudiaf est appelé par le Haut Comité d'État pour prendre la tête de l'Algérie. Il est élu président de la République le 16 janvier 1992.

Assassinat

Mohamed Boudiaf est assassiné le 29 juin 1992 par un membre de sa garde rapprochée. Son assassinat est un coup dur pour l'Algérie, qui était alors en pleine guerre civile.

Héritage

Mohamed Boudiaf est considéré comme un héros national algérien. Il est salué pour son courage et son patriotisme. Son assassinat est toujours un sujet de controverse en Algérie.

Principales réalisations

Cofondateur du Front de libération nationale (FLN)

Membre du Comité de coordination et d'exécution (CCE) pendant la guerre d'indépendance

Ministre d'État du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA)

Vice-président du GPRA

Fondateur du Parti de la révolution socialiste (PRS)

Président de la République algérienne (1992)

Citations

"La révolution algérienne n'est pas terminée."

"L'Algérie est une et indivisible."

"La démocratie est la seule solution à la crise algérienne."