vendredi 29 septembre 2023

Mouloud Feraoun 1913-1962

 


Mouloud Feraoun 1913-1962

Mouloud Feraoun est né le 8 mars 1913 dans le village de Tizi Hibel, en Kabylie, en Algérie. Il est issu d'une famille pauvre de paysans. Son père, illettré, a dû émigrer plusieurs fois pour trouver du travail, notamment en Tunisie et en France, où il a travaillé dans les mines du Nord.

Mouloud Feraoun fréquente l'école de Tizi Hibel à partir de l'âge de 7 ans. En 1928, il est boursier à l'école primaire supérieure de Tizi Ouzou. En 1932, il entre à l'École normale de Bouzaréa, où il fait la connaissance d'Emmanuel Roblès, un écrivain français.

En 1935, Mouloud Feraoun est nommé instituteur à Tizi Hibel. Il épouse sa cousine Dehbia en 1937. Ils auront sept enfants.

En 1946, Mouloud Feraoun est muté à Taourirt Moussa Ouamar, commune d'Aït Mahmoud. En 1952, il est nommé directeur du cours complémentaire de Fort-National.

Mouloud Feraoun commence à écrire en 1939. Son premier roman, Le Fils du pauvre, est publié en 1950. L'ouvrage, autobiographique, raconte l'enfance et l'adolescence d'un jeune Kabyle. Il est salué par la critique et obtient le Grand prix de la ville d'Alger.

Mouloud Feraoun publie ensuite plusieurs autres romans, dont La Terre et le Sang (1953) et Les Chemins qui montent (1957). Ces romans, qui dépeignent la vie des Kabyles sous la colonisation française, sont considérés comme des classiques de la littérature algérienne.

En 1957, Mouloud Feraoun est nommé inspecteur des centres sociaux à El-Biar, en Algérie. Il continue d'écrire, mais il est de plus en plus menacé par les partisans de l'Algérie française.

Le 15 mars 1962, Mouloud Feraoun est assassiné par un commando de l'OAS, une organisation terroriste opposée à l'indépendance de l'Algérie. Il est assassiné, ainsi que cinq de ses collègues inspecteurs de l'Éducation nationale, à quatre jours seulement du cessez-le-feu.

Mouloud Feraoun est considéré comme l'un des plus grands écrivains algériens. Son œuvre, qui témoigne de l'amour de son pays et de son peuple, a contribué à la diffusion de la culture algérienne dans le monde.

Œuvres principales

Le Fils du pauvre (1950)

La Terre et le Sang (1953)

Les Chemins qui montent (1957)

La Montagne se déshabille (1960)

L'Anniversaire (1962)

Prix et distinctions

Grand prix de la ville d'Alger pour Le Fils du pauvre (1950)

Prix Goncourt du premier roman pour La Terre et le Sang (1954)

Prix Théophraste Renaudot pour Les Chemins qui montent (1958)

Postérité

Le nom de Mouloud Feraoun a été donné à plusieurs établissements scolaires et culturels en Algérie et dans le monde.

Un film, Le Fils du pauvre, a été réalisé en 1969 par Abderrahmane Bouguermouh.

Une statue de Mouloud Feraoun a été érigée à Alger en 2013.


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